Échange sur l'exposition «Porter son identité» au musée McCord

Activité du 15 octobre 2017

Tous les ans, à l’automne, la SROH organise une activité socioculturelle à l’intention de ses membres, de leurs familles et de leurs amis.  Cette activité s’inscrit toujours dans un objectif d’élargissement ou de consolidation de la connaissance que nous avons de notre environnement et du monde dans lequel nous évoluons. C’est aussi l’occasion de prendre du temps pour nous retrouver dans un cadre moins formel. Cette année, c’est à l’exposition  «Porter son identité – La collection Premiers Peuples » du Musée McCord qui traite des influences des habits que portaient les premiers peuples sur leurs identités sociales et culturelles, que nous avons été conviés.  

sroh totem 300La visite guidée nous a permis de partir à la découverte de l’héritage des Premiers Peuples. L’exposition est un véritable témoin de la richesse de leurs cultures et de leurs identités. De plus, nous avons pu mieux comprendre l’importance du vêtement dans le développement, la préservation et la communication des identités sociale, culturelle, politique et spirituelle des Premières Nations, des Inuit et des Métis.

La visite a débuté par des explications détaillées des différentes peuplades qui habitaient déjà le Canada avant l’arrivée des européens. Nous avons ensuite pris connaissance des différentes versions de la Loi sur les Indiens. Le guide nous a ainsi permis de prendre conscience combien et comment les différentes identités sociales et culturelles des premiers peuples ont pu être brimées et ces peuples opprimés.

Pour les Premiers Peuples, la relation entre le vêtement et l’identité est extrêmement profonde. Nous avons pris connaissance de quelle manière ils confectionnaient leurs vêtements, quels étaient les matériaux et les outils utilisés. D’abord tout était fabriqué à partir de ce qui était disponible directement dans la nature, soit de peaux et de cuir des animaux, de pierres, allant même jusqu’à utiliser des épines de porc-épic. Au contact des européens, tout a changé, il semblait alors plus avantageux pour eux d’échanger les peaux d’animaux contre du tissu, des billes de verre, du fil et des aiguilles et ainsi confectionner des vêtements qui s’apparentent plus aux vêtements traditionnels qu’ils portent aujourd’hui.

sroh groupe 2Au-delà de la fonction première de protection, le vêtement pour les Premiers Peuples informe sur l’âge et sur le statut de l’individu, dévoile au simple coup d’œil la nation à laquelle il appartient, rend hommage aux exploits remarquables d’une personne ou souligne le lien intime existant entre l’homme et la nature. Le guide nous a donc présenté différents vêtements qui, au cours des âges, ont revêtu une importance significative chez les membres des différentes nations autochtones. 

Nous avons également appris, à travers cette visite, que la jeune génération tend à se réapproprier ces traditions avec fierté pour ainsi démontrer avec éloquence la vitalité et la créativité de la culture autochtone contemporaine, culture qui a su trouver un équilibre entre le savoir ancestral et la réalité vécue, entre les traditions et l’innovation.