Ils étaient bâtisseurs, peuvent-ils l'être encore?

Ils étaient bâtisseurs, peuvent-ils l'être encore?

Compte rendu de l'activité du 10 novembre 2010

Conférence prononcée par M. Moncef Guitouni, psychosociologue, auteur et fondateur de la SROH, à Montréal le 10 novembre 2010

Moncef GuitouniL’année 2010 marque le 50ième anniversaire de la  Révolution tranquille, une époque au Québec qui a transformé les institutions, les infrastructures et les rapports urbains, politiques et culturels en faisant notamment basculer l’ordre établi par les religieux.


L’effervescence des baby-boomers déterminés à changer le monde a donné lieu à un rayonnement riche et dynamique qui a été rendu possible par la convergence de plusieurs facteurs : la démographie (la jeunesse et le dynamisme qui la caractérise); la technologie (la télévision et autres avancées dans le domaine des transports); l’ouverture sur le monde que cette dernière a rendu possible; l’expression culturelle; la libéralisation des mœurs grâce notamment à la contraception; l’absence de dette des gouvernements fédéral et provincial; le rapport de force enviable des francophones au sein du Canada.  La conjoncture particulière de l’époque a agi comme catalyseur pour l’expression de ce dynamisme.  Quelle conjoncture laissons-nous aux jeunes? Quelles assises laissons-nous au Québec?

Moncef Guitouni, Luc DupontCette génération, aujourd’hui à la retraite ou en voie de l’être, est-elle devenue aujourd'hui un obstacle à la prospérité, au changement et à l'évolution tout comme la nomenklatura décriée de l’époque? Du «Maître chez nous» de la Révolution tranquille, passerons-nous au stade de «Locataire chez nous» avec notre appauvrissement?

Il est paradoxal que les bâtisseurs d’hier soient aujourd’hui animés d’un désir de sécurité et d’un souci de maintenir des privilèges qui renforcent l’égoïsme et limite la vision à long terme.  Dans quelle mesure ces révolutionnaires tranquilles, qui disposent d’un pouvoir certain dans la société d' aujourd'hui, peuvent-ils reprendre le flambeau, en changeant de cap pour collaborer avec la jeunesse pour bâtir et construire à nouveau avec elle?

Cette jeunesse a besoin pour son foisonnement, d’appartenance, de projets d’avenir, de modèles, de soutien et d’orientation pour faire face à la mouvance de l’environnement économique, social et physique qui caractérise notre société du XXIème siècle.  La persévérance et la continuité dans l’effort malgré l’adversité sont des qualités qui ont distingué le Québec depuis sa fondation.  Cette conviction d’un avenir meilleur nous a permis de réaliser de grandes choses bien que certains objectifs n’aient pas été atteints.  Le souci de l’avenir au quotidien est impératif pour les jeunes et les moins jeunes.  L’idée de bâtir dans notre cœur et dans nos pensées avec la conviction d’un avenir meilleur pour nos héritiers peut donner un sens à nos actions et aux défis qu’il nous reste à relever.

 P-Luc Dupont, Mouldi Sakri, Moncef Guitouni, Imed Sassi

Dans  l'ordre habituel: M. P-Luc Dupont, 
l'ambassadeur de Tunisie, S.E. Mouldi Sakri, M. Moncef Guitouni,
le consul de Tunisie à Montréal, M. Imed Sassi


Compte rendu rédigé par P. Luc Dupont, Président, SROH
Compte rendu aussi disponible en PDF: Ils étaient bâtisseurs, peuvent-ils l'être encore?
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