Visite du quartier St-Henri

Visite du quartier St-Henri

Compte rendu de l'activité du 23 octobre 2011

Le quartier St-Henri et Bonheur d'occasion: une perspective historique, sociologique et littéraire pour mieux comprendre l'avenir.


metro Place St-HenriLa Société de recherche en orientation humaine tenait une activité culturelle le 23 octobre dernier: les participants se sont donnés rendez-vous au métro Place-St-Henri afin de mieux connaître et de découvrir la dimension sociale du quartier St-Henri. La journée s'est déroulée en deux temps: le groupe a d'abord parcouru à pieds le quartier St-Henri pour écouter deux guides de la Société historique de St-Henri partager leur savoir sur son Histoire (tant patrimoniale que sociale). Ensuite, tous se sont rassemblés à la salle communautaire de la caserne 23 afin de mettre en relation ce qu'ils venaient de voir avec ce qui est représenté dans le roman Bonheur d'occasion de Gabrielle Roy.


C'est sous couvert nuageux - mais sans pluie heureusement ! - qu'a eu lieu la visite guidée. Le parcours a presque dessiné une boucle: de la Place St-Henri, nous avons suivi la rue St-Jacques vers l'ouest pour bifurquer, près de l'échangeur Turcot, au sud jusqu'à la rue St-Ambroise. Nous avons pu remarquer toute l'hétérogénéité du quartier où cohabitent industries, commerces et résidences, le tout étant agrémenté de riches parcs où habitaient jadis, comme nous l'ont expliqué nos guides, les notables du quartier. Nous avons apprécié l'intégration plusieurs anecdotes sociales à leurs interventions, certaines portant l'histoire des logements sociaux, d'autres sur la création d'écoles pour adultes, sur les luttes syndicales et sur les organismes d'assistance aux plus démunis.

St-Henri Fontaine Jacques-CartierAprès ce parcours de plus de deux heures, nous nous étions donné rendez-vous à la salle communautaire de la caserne 23. Ravitaillements en mains, dynamisés par une journée de marche au grand air, le groupe a participé a une discussion que j'animais, mettant en lien les problématiques sociales intégrées dans Bonheur d'occasion avec celles du quartier St-Henri actuel. Le but poursuivi était ici de remarquer que le médium littéraire, lorsque nous considérions le personnage romanesque comme un acteur social, permettait justement d'étudier les enjeux sociaux de manière originale et productive. Ainsi, plusieurs sont intervenu sur les questions d'identité et de communication intergénérationnelle, contenus chers à la SROH. Même, l'une des interventions a mis l'accent sur la problématique de la consommation à l'intérieur de la famille Lacasse (famille protagoniste du roman de Gabrielle Roy), problématique qui en venait à paralyser la communication entre jeunes et parents: seulement intéressés par l'amélioration de leurs conditions matérielles, les personnages n'échangeaient presque pas lorsque de retour au foyer familial. Comme quoi le manque de communication n'est pas seulement le propre des sociétés occidentales modernes.
Pourquoi la SROH propose-t-elle une activité culturelle à chaque automne? La raison est fort simple.  Notre mission consiste essentiellement à travailler au développement  et au renforcement de l’identité humaine, à l’éducation et à la prévention dans une optique d’action sociale.

Une activité comme celle d’aujourd’hui nous permet de découvrir l’histoire et ce faisant les éléments communs qui nous unissent ou qui nous influence collectivement. Ce qui importe plus encore, c’est que ce processus de découverte que nous amorçons ensemble nous permet de tisser des liens et d’avoir des échanges qui nous permettent de mieux se connaître et d’établir des liens de collaboration et de solidarité qui peuvent nous permettre de changer les choses.

Tous nos remerciements à la Société Historique de St-Henri pour la qualité de ses guides et pour l'accueil de son président, M. Guy Giasson, à notre Vice-présidente, Mme Monique David, notre responsable du comité d’organisation d’activités et le pilier de la présente journée, ainsi qu'à notre président, M. Luc Dupont, pour son idée originale et pour sa supervision.

Philippe Tessier, Coordonnateur
Société de recherche en orientation humaine